Ziro : Le projet SCOLFILLE renforce la scolarisation des filles et change les mentalités

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Sapouy, 3 octobre 2025 (DK médias )– La salle de réunion de l’ancienne mairie de Sapouy a accueilli, le vendredi dernier, un atelier bilan et d’évaluation à mi-parcours du projet SCOLFILLE, une initiative portée par Action Éducation avec l’appui des fondations L’Occitane et Audemars-Watkins. La rencontre, présidée par le Secrétaire général de la province du Ziro, Adams Davou, a réuni une trentaine de participants venus des provinces du Ziro et de la Sissili.

Lancé en avril 2021 pour une durée de cinq ans, le projet SCOLFILLE a pour objectif d’améliorer l’accès, le maintien et l’achèvement scolaire des filles vulnérables au primaire. Il intervient dans 30 écoles, dont 15 dans chaque province, au bénéfice de 2000 filles, 180 enseignants, 630 membres d’APE, AME et COGES, ainsi que 500 familles vulnérables.

Selon Noël Kologo, assistant-technicien du projet, cette rencontre visait à faire le point des avancées et à planifier la dernière phase.

« Nous avons constaté une amélioration notable du taux de maintien des filles à l’école, grâce aux sensibilisations, aux appuis matériels et à l’implication des communautés », a-t-il indiqué.

Après quatre années de mise en œuvre, le projet enregistre un taux de satisfaction de plus de 90 %. Il a permis de lever plusieurs barrières socioculturelles, de renforcer les capacités des acteurs éducatifs et d’améliorer le rendement scolaire des filles.

Le Directeur provincial de l’Éducation préscolaire, primaire et non formelle du Ziro, Sidbèwendin Compaoré, s’est félicité des changements observés :

« Les communautés ne considèrent plus l’éducation des filles comme secondaire. Les taux d’accès et de maintien se sont nettement améliorés, et les performances des filles sont désormais reconnues par les enseignants. »

Son homologue de la Sissili, Soungalo Traoré, a également salué les impacts visibles du projet, notamment sur la parité scolaire.

« Dans certaines écoles, la tendance s’est inversée avec parfois plus de filles que de garçons », a-t-il précisé, avant de souligner l’importance des actions innovantes du projet telles que la gestion de l’hygiène menstruelle et la formation des mères éducatrices.

Du côté des Circonscriptions d’Éducation de Base (CEB), le chef de la CEB de Sapouy, Camille Diasso, a relevé une baisse significative des abandons scolaires et une amélioration des résultats scolaires.

L’atelier s’est achevé sur une note d’optimisme, les acteurs réaffirmant leur engagement pour une éducation inclusive, équitable et durable au profit des filles dans le Ziro et la Sissili.

✍️ Abdoulaye Konaté
DK médias.net

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